John Dwyer publie plus de chansons que je ne poste de statuts idiots sur Facebook : c'est dire la cadence infernale. Cette année, il a déjà enquillé deux albums. L'un, Drop, est le dernier en date de Thee Oh Sees, groupe qui a été déclaré en « hiatus prolongé » en début d'année mais est déjà depuis reparti sur de nouvelles bases. L'autre, sorti sous le nom de Damaged Bug, superbe pochette mais musique concon, tient davantage de la simple blague potache, une autre spécialité de Dwyer. Rappelez-vous : il y a quelques années déjà , le bonhomme avait beaucoup fait rire les uns et se désoler les autres avec Ziegenbock Kopf, faux groupe industriel gay à cagoules en cuir, produit parallèlement à Thee Oh Sees.
Damaged Bug fait beaucoup moins peur à
Civitas que ce truc là, encore que. Le gag tourne cette fois autour
de la consommation excessive de canabis, de l'amour pour Brian Eno et
des voyages dans l'espace. C'est volontairement inabouti, naïf,
maladroit, inintéressant, encore que je suis sûr qu'il influence en
ce moment même une bonne moitié des groupes pop belges en activité,
pour qui ce côté décalé et neuneu tient de l'Evangile. Pas mon trip et selon moi, il n'y a que deux morceaux à éventuellement sauver, le funky SS Cassidinea et Sic Bay
Surprise, qui sonnent tous deux moins Sharko que The Oh Sees. L'album de
Thee Oh Sees, par contre, tient quant à lui du pur bonheur, rien à redire, aucune ronchonnade à l'horizon, c'est un classique instantané. The
Lens, le dernier morceau de l'album, est même la meilleure publicité
pour convertir aux Beatles jamais inventée par l'industrie du disque
indépendant.
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