Je sors ce
lundi 12 juin 2017 mon deuxième bouquin aux Editions La Muette, La
Guerre du Son (un carambar pour ta blague facile). 15 euros, 125
pages, 9 chapitres, un peu moins de 3 mois de travail. Comme un long
article, comme une chronique qui n'aurait reçu aucune limite de
signes. J'y parle acouphènes, cellules ciliées, traitements au
MDMA, Mosquito, Leftfield, Guns & Roses, compression du son et « hum », ce bourdonnement
continu que certaines personnes disent entendre à l'intérieur de
leurs habitations et qui pourrait être du au raclement des vagues
sur le fond marin. J'y cause aussi des
législations bruxelloises promises pour 2018 et limitant la musique
amplifiée à 100 dB et je m'y moque un peu de certains ORL et de La
Semaine du Son, en plus d'y interviewer le "responsable bruit" du cabinet de
la ministre bruxelloise de l'environnement, Céline Frémault; quelqu'un pour qui la batterie électronique est
l'avenir du rock certifié conforme (j'extrapole un peu, allez).
Tout cela en mode (presque) gonzo, avec de la vanne et du « je »
à gogo. Bref, ce bouquin part un peu
dans tous les sens.
Seule ligne directrice : rester léger, pop et drôle sur un sujet chiantissime au possible et généralement abordé avec un sérieux de pape (enfin, les précédents papes, le dernier a l'air plutôt fun). C'est qu'il n'y aurait pas de quoi rire et que si « ça continue comme « ça », nous finirons tous sourds », comme nous l'explique le storytelling de l'OMS et des politiques. Mais peut-être n'est-ce là qu'une énième croisade hygiéniste doublée de la tocade médico-politique du moment; comme l'ont jadis été la "guerre" contre le trop-plein de cholestérol et la "lutte" contre l'ostéoporose ? Et puis, est-ce bien raisonnable de présenter le son des clubs et des concerts comme "nocifs" tout en encourageant les festivals; où les temps d'exposition au boucan sont pourtant étalés sur plusieurs jours et non quelques heures ?
Seule ligne directrice : rester léger, pop et drôle sur un sujet chiantissime au possible et généralement abordé avec un sérieux de pape (enfin, les précédents papes, le dernier a l'air plutôt fun). C'est qu'il n'y aurait pas de quoi rire et que si « ça continue comme « ça », nous finirons tous sourds », comme nous l'explique le storytelling de l'OMS et des politiques. Mais peut-être n'est-ce là qu'une énième croisade hygiéniste doublée de la tocade médico-politique du moment; comme l'ont jadis été la "guerre" contre le trop-plein de cholestérol et la "lutte" contre l'ostéoporose ? Et puis, est-ce bien raisonnable de présenter le son des clubs et des concerts comme "nocifs" tout en encourageant les festivals; où les temps d'exposition au boucan sont pourtant étalés sur plusieurs jours et non quelques heures ?
Fun fact :
j'ai terminé l'écriture de ce livre dans l'appartement le plus
silencieux où il m'ait été donné de loger depuis 20 ans et j'y ai
découvert que je me baladais moi-même un acouphène; léger mais
pas forcément sympathique. Ce qui tombe bien pour la promo. A
l'occasion de celle-ci, j'ai sinon décidé de rouvrir ce blog,
le temps d'en raconter les coulisses. La promotion de mon précédent
bouquin, Le Glossaire du DJ, s'était faite sans accroc. Normal :
c'était plutôt un livre pour geeks musicaux et j'ai à cette
occasion surtout été interviewé par la presse musicale et
culturelle; autrement dit par des gens qui connaissent (même un
minimum) l'histoire de la dance-music. Cette fois, c'est différent. C'est un peu politique, c'est un peu médical, c'est un
peu technique. C'est un peu plus polémique, aussi. Ce qui devrait "normalement", dans le cadre de rencontres hors de ma zone de confort, générer
du LOL en barres et moi, quand j'ai du LOL en barres en stock, je
n'hésite jamais à le partager. Bref, comme disait le nain devenu
arbre (attention spoiler) dans Twin Peaks : let's rock.
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