Janvier
2023 – En guise de résolutions de l'An neuf, j'ai arrêté plein
de trucs : l'alcool, les sodas, les féculents, le sucre en
général et l'utilisation de Twitter sous mon véritable nom. S'il
me semble évident que j'en reviendrai un jour à picoler, à
carburer au Red Bull et à m'empaffrer des bombes atomiques d'Au Pain
d'Antan et d'Une Gaufrette Saperlipopette (Liège, la ville où le
pain goûte le pain. Prends ça, Bruxelles!) ; Twitter, par
contre, c'est fini et bien fini, gedaan, over, fuck it. Du moins sous
mon vrai nom. Avec un peu de perspicacité (ou en le demandant
gentiment), il y a toujours moyen de m'y retrouver. Mais j'y étale
désormais juste ma culture/confiture. Comme le font les gens que je
suis moi-même sur Twitter. J'ai donc surtout déserté l'octogone,
le nid de vipères, le podium où pavaner sa soi-disant vertu et le
principal front des guerres culturelles en cours. Je n'y donne plus
mon avis que sur les films que je vois, les livres que je lis et j'y
partage la musique et d'autres choses que j'apprécie. Je ne compte
en revanche ne plus jamais y parler de politique belge, de wokisme,
des déboires judiciaires de Marcel Sel et du harcèlement crasseux
dont celui-ci est la cible. Je compte surtout ne plus jamais y causer
avec des gens dont je me fous totalement de l'avis sur des sujets
dont je n'ai rien à branler, sur lequel tout a d'ailleurs déjà été dit maintes fois sans que
rien ne change. Parmi lesquels : la RTBF, ses employé.e.s
modèles, le féminisme contemporain, C-News, Greta Thunberg,
Georges-Louis Bouchez, Ecolo et même l'avenir plus général de la
civilisation. Si celui-ci est compromis au point déploré par les
Grands Penseurs de Twitter, peut-être vaut-il en effet mieux se
faire un max plèze plutôt que de continuer à perdre le temps qu'il
reste à s'engueuler sur des sujets à la con ; avant que l'on
se mette à réellement cramer les livres, voir le prix du vinyle
dépasser celui d'un resto gastronomique et se faire bombarder par
les Popovs. C'est voir la vie en noir, oui, mais on peut aussi
comparer notre existence à une soirée techno qui durerait 8 heures,
de 22 heures à 6 heures du mat, soit une heure par décennie sur
Terre. Le warm-up dure 20 ans, le peak commercial 20 autres années,
ensuite à chaque heure, on a 10 ans de plus. Pour moi, il est donc 3
heures du mat passées et, dans les soirées, c'est généralement
l'heure des plus parfaites diableries. Les connards et les connasses sont rentrés
chez ielles, des pelles se roulent, le DJ se lâche complètement. C'est
donc vraiment pas le moment de s'embrouiller au bar avec un serveur à tatouages de cyclisme, un député vert poire ou, surtout, Madame Pipi. Dont acte.
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